31 oct. 2015

Les Dix Petits Serpentard, la suite.

 

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Cinq Petits Serpentard se retrouvèrent dans le Hall du Château. Une frigorifiée, une larmoyante, une effrayée, une stupéfaite et un amusé.

Sirianna la frigorifée raconta son aventure dans le parc à ses camarades. Se retrouvant sans adulte, elle devenait responsable des élèves restants autour d’elle. Déterminée, elle se mit en tête de ramener tout son petit monde aux cachots.

Lucia, la larmoyante, continuait de secouer le corps de son amie fraichement perdue, en espérant que cela la fasse revenir. La première année hurlait à plein poumon, histoire de rameuter toute âme vivante du château dans leur direction.

Catalina, élève de deuxième année s’était réfugiée contre un mur afin de voir arriver tous les dangers. Une malédiction s’abattait sur eux, ne cessait-elle de répéter.

Drayryfore la stupéfaite, tournait en rond depuis plusieurs minutes dans le hall, s’arrêtant parfois pour observer les couloirs ou les escaliers, à la recherche du moindre bruit et sifflant à Lucia de baisser d’un ton.

Salazie l’amusé décriait en rires et en larmes à quel point la blague était bien mise-en-scène. Il en faut toujours un pour crier au complot.

 

Les Cinq Petits Serpentard restants se regroupèrent et partirent en direction de la Grande Salle. Attentifs, méfiants et même paranoïaques.  La tempête continuait de se déchainer à l’extérieur tandis que le vent glacial s’infiltrait dans les couloirs du château. Marchant à petits pas, les Serpentard se déplaçaient en colonne, chacun regardant dans un sens.

Baguette sortie et prête à toutes éventualités, Sirianna ouvrait la marche. Trottinant insouciamment derrière le groupe, Salazie le sixième année, trainait derrière. Sifflotant, il tapait dans les cailloux. Soudain, il entendu un crac … suivi de quelques rires.  Le temps de relever la tête pour apercevoir deux Poufsouffle cachés derrière une statue. « Oh oh. » Et la bombabouse trafiquée fit Badaboum. Emportant trois victimes dans une explosion de déchets organiques, déchiquetant chaires et arrachant même un bout de mur. On pouvait apercevoir un bout de bras inerte sous l’immense statue de bronze. Et il n’en resta plus que quatre.

Les quatre rescapées se trouvèrent assez loin pour échapper aux éclaboussures. Se retournant, elles aperçurent le reste du groupe Poufsouffle, lourdement armé. Cédant bravement à la panique devant le danger, les filles suivirent Sirianna criant « COURREEEEEEEZ ! ». Prudence étant mère de sureté, il valait mieux se mettre rapidement à l’abri. La bande de blaireaux les poursuivit à travers les couloirs et dans les escaliers. Quand, à bout de souffle, les rusées se planquèrent dans un bureau.

« Pourquoi on court devant des blaireaux déjà ? » questionna Lucia. « Parce qu’un blaireau c’est pas comestible pour un serpent. » répondit Sirianna. « Et ça pique ces machins ! » ajouta Catalina. « On n’a qu’à trouver de quoi leur mettre un voyage ! » suggéra Drayryfore.

Le petit groupe avait mis les pieds dans une vieille réserve. Elles se séparèrent pour trouver de quoi se défendre et se protéger. Quand Drayryfore eut un mouvement de surprise. « Regarder ! Une boite avec les balles de Quidditch ! On a qu’à leur envoyer les cognards ! ». Si seulement le  gardien avait pu indiquer la raison pour laquelle ces balles avaient été rangées ici. Ouvrant la boite, Drayryfore observa d’un œil inquiet les cognards se débattre pour leur liberté. Sentant le danger, elle tenta de la refermer quand la boite lui échappa des mains et, porté par la force des cognards, se jeta au sol, libérant les dangereuses balles. Bing Bam Bang. Rebondissant contre les étagères dans les cris des jeunes filles, les deux balles finirent leur chemin sur Drayryfore, la laissant clouée au sol. Et il n’en resta plus que trois.

Attaquée par des cognards incontrôlables, les trois filles restantes se précipitèrent hors de la pièce et claquèrent d’un coup sec la porte mais derrière se tenait … Xania la Zombie. Immobile devant elles, l’air encore plus menaçant qu’habituellement et surtout, SURTOUT, toujours armée de son bambou, elle regarda chacune de ses élèves, tour à tour. Elle dégoulinait d’une eau marronnâtes. Sa peau fripée et décomposée semblait avoir passée des années sous l’eau. D’une voix d’outre tombe, elle déglutit « Le bambou a faim. Il lui faut du frais. », avant de se tourner lentement vers Lucia, qui ne comprenait rien au charabia de Xania. Catalina et Sirianna se regardèrent du coin de l’œil … et partirent en courant dans l’autre direction ! Et il n’en resta plus que deux.

« Il faut qu’on aille voir Le Directeur Bdragon et qu’on lui raconte tout ! Il faut qu’il nous croit ! » insista Sirianna.

Les deux jeunes filles se mirent en chemin à travers les couloirs sombres. On n’y voyait pas à dix mètres dans l’obscurité de la nuit. Chaque recoin était susceptible de renfermer un danger potentiel. Chaque statue pouvait soudainement se mouvoir et chaque fenêtre éclater soudainement sous la pression du vent. Alors qu’elles approchaient du bureau du Directeur Bdragon, Sirianna et Catalina cherchèrent une façon d’expliquer la situation au Directeur sans qu’il ne les prenne pour des folles. Cependant, elles étaient deux. C’était le principal, elles se soutiendraient.

Mais le destin n’avait pas dit son dernier mot. Comme suspecté, les fenêtres explosèrent soudainement, couvrant les deux jeunes filles de débris coupants. Le vent rafla les statues et armures qui s’écrasèrent sur le carrelage, fissurant le sol par endroit. Des trous se créèrent par endroit, menaçant l’équilibre des deux élèves déjà harcelées par la pluie et le vent. Le couloir se transforma en parcours du combattant. L’orage s’abattit soudainement et une déferlante de chauve souris pénétra par les ouvertures. Elles s’accrochèrent tant bien que mal, l’une à l’autre. Elles étaient presque arrivées de l’autre côté du couloir, plus que quelques mètres avant d’atteindre le bureau de Bdragon … quand Catalina trébucha sur une grosse pierre, dans le noir. Dans sa chute, elle tendit la main vers Sirianna qui se jeta pour la récupérer … la ratant à quelques malheureux centimètres. Les couinements des chauves souris s’amplifièrent tandis qu’elles entourèrent la jeune fille, qui disparue dans l’obscurité de la nuit d’Halloween. Et il n’en resta plus qu’une.

La pluie s’atténua et les nuages se dissipèrent. Quand le Directeur Bdragon ouvrit la porte de son bureau, il trouva la préfète de Serpentard désemparée. Celle-ci lui raconta le déroulement des évènements nocturnes depuis le début. Lèvres serrées, il envoya immédiatement un hibou au Ministère sans se prononcer d’avantage. Une enquête fut ouverte pour découvrir toute la vérité sur les évènements. « Il en restait une … Il en reste une, » se chuchotait Sirianna.

 

La commission chargée de l’enquête se prononça en faveur de la culpabilité de la jeune fille, décrite comme psychologiquement instable après le drame. Présente sur chacun des lieux de crime, son implication fut indirectement prouvée dans les neuf morts prétendument accidentelles.  Il semblait que le destin s’abattait une nouvelle fois quand, envoyée à Azkaban, les détraqueurs vinrent chercher leur victime. Et il n’en resta plus aucun.

 

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Suite au manque de participation, aucune récompense ne sera distribuée. Une prochaine fois peut-être ! 

 

 

Article rédigé par Joan et illustré par Maddy.