Il y a un an et trois semaines, je terminais mon inscription sur P12. J’entrais dans ce merveilleux monde et cette merveilleuse communauté. Mais, pour être honnête, je ne pensais pas rester aussi longtemps. Mais je suis resté. Et maintenant, je me repasse cette année P12ienne, composée de hauts et de bas, de joies mais aussi de malheurs, de rencontres formidables et d’autres dont j’aurais pu me passer, de victoires et de défaites. Mais malgré les innombrables moments de dépression et de tristesse, je me suis relevé à chaque fois (grâce à des P12iens que je suis fier d’appeler mes amis) et je suis toujours là.
J’ai pensé à mon évolution, à la fois IRL et IG. Quand je suis arrivé, j’avais des rêves plein la tête et des étoiles plein les yeux. Comme beaucoup d’entre vous, j’ai commencé par faire des devoirs (où j’avais difficilement des points bonus le temps que je comprenne l’utilisation des BB codes) puis j’ai commencé à m’intégrer à la salle commune et au forum plus généralement. Contrairement à la plupart d’entre vous je n’ai eu ni parrain/marraine ni mentor, j’ai tout découvert par moi-même. Je rêvais aussi de rentrer dans le personnel, d’être professeur et Directeur de Maison.
Puis, plusieurs événements m’ont fait prendre conscience que, derrière ce monde magique, le monde IRL n’est jamais loin et qu’on ne peut pas totalement s’évader. Que, malgré la passion commune pour Harry Potter qui nous lie tous, il y aura toujours des gens qui viendront gâcher notre amusement et notre volonté de rire et de penser à autre chose. Car je sais que pour certains, P12 est une échappatoire de la vie de tous les jours, certains donnent ou ont donné leur vie pour ce site. Pour moi, c’est surtout un moyen de substitution à ma détresse sociale.
Je suis donc passé du jeune noob candide avec des rêves plein la tête à quelqu’un de défaitiste qui n’a plus beaucoup d’espoirs. Aujourd’hui, les motifs de détresse ont dépassé la joie.
Que peu de choses me motivent à rester aujourd’hui, outre de merveilleuses personnes. Des choses qui ne me prennent pas énormément de mon temps qui plus est.
D’abord le quidditch, qui m’a beaucoup frustré au début, que j’ai failli arrêter avant la CdC et qui aujourd’hui est une grande source de plaisir. Mais tout n’est pas rose. La frustration de perdre ou de rater son match est énorme. Malgré l’ambiance, il y a un stress et une pression immense.
La VIP qui est, pour l’instant ma plus grande fierté, qui me vaut des éloges mais aussi des critiques (que j’accepte) mais là encore je suis actuellement en pleins doutes quant à ma motivation et mon « talent » car derrière les articles que vous lisez, je me mets une grosse pression pour allier quantité et qualité, pour prendre du plaisir en sachant que ça ne plaira pas à tout le monde, voire à personne, en sachant que je risque aussi de me faire censurer, car oui j’ai déjà dû changer certains de mes articles et enfin, en sachant que peu iront jusqu'au bout et se contenteront de survoler en lisant en diagonale... J'ai aussi eu cette pression de le faire pour les lecteurs, et non pour moi. De stresser avant et après la sortie de la VIP en me demandant si les gens commenteraient, s'ils aimeraient. Si bien que je n'osais pas prendre de risque et que je préférais rester dans le domaine que je maitrisais le mieux, à savoir faire rire les gens alors qu'au fond je ne suis pas un clown et que j'ai envie aussi de faire des articles plus sérieux.
Dans une moindre proportion, je rajouterai le club (Les barrés de la petite lucarne) et la boutique (A la recherche du temps perdu) qui entre deux périodes d’inactivité me font sentir utile dans cette communauté (et encore).
Enfin, j’ai toujours l’espoir d’un jour décroché un poste dans le personnel. Un espoir qui s’amenuise de recrutement en recrutement. Mais tant qu’il y en aura, je m’accrocherai à cette idée qu’un jour j’aurai un grade.
Vous l’aurez peut-être remarqué, ce que je souhaite accomplir ici n’est pas de prendre du plaisir personnellement mais d’être utile et d’en donner aux autres. Un but que, pour l’instant, je n’ai pas totalement atteint. Pourtant quand je dis ça à des gens sur le tchat, certaines personnes me disent qu’elles admirent mon parcours ici et que je suis un modèle pour eux. Mais je pense qu’ils ne voient pas la face cachée de ma vie pédouzienne. Entre la pression que je me mets et que je subis, la très mauvaise réputation que j’ai et le nombre de gens qui me détestent, je ne vois pas en quoi je suis un modèle ni en quoi je suis admirable.
De même quand je leur dis que je ne suis absolument pas « populaire » ou connu et que, si je venais à partir, je n’aurais pas laissé une trace ici et serais sans doute oublié en quelques semaines ils me disent que je le suis. Mais là, j’y crois moins.
C’est ainsi que je conclurai cet article, qui n’est qu’un constat sans langue de bois et absolument pas une critique de ce que je vis sur P12. Je ne sais pas si ça vous aura intéressé, mais je pense que, outre le fait que vous ne vous retrouverez pas dans ces lignes (car chacun a un parcours unique et des buts différents), c’est important que vous sachiez (surtout pour les plus nouveaux d’entre vous) que tout n’est pas rose sur P12, à cause de certaines personnes (certains jaunes et noires qui n’ont pas de seconds degrés, d’autres vert et argent qui parlent dans le dos des autres) et certaines situations. Cependant, il faut relativiser, car déjà, comparé à certains autres P12iens, je n’ai pas à me plaindre et ensuite car ces moments de déprime ou de pressions sont tout de même assez rare comparés aux moments de joie. Je terminerai par un conseil sous forme de proverbe: « Choisis bien tes amis car ce sont eux qui t’aideront et te soutiendront dans les moments difficiles et qui t’éviteront de quitter P12 plus tôt que tu ne l’aurais voulu ». Et les miens sont extraordinaires (#Friends et d'autres).
Article écrit par Marc Nissa et illustré par Ezéchiel Belzebuth.