Par Aileen le 16 nov. 2020, 16h05
Note de la CeC : Bienvenue dans une toute nouvelle chronique spécialement pour vous ! Serpentard et magie noire, ce sont deux mots qui sont bien souvent mis côte à côte. Puisque nous sommes des êtres civilisés et que nous souhaitons pas votre mort prématurée, notre reporter Kmille s'aventure sur le terrain pour vous renseigner sur les différentes formes de magie noire, au travers d'aventures fantastiques et d'exercices amusants ! Lisez jusqu'au bout... Des récompenses sont à la clef.
Les lecteurs de la VIPère se pressaient devant une petite porte du couloir du premier étage. Parmi eux, deux garçons se battaient presque pour coller un oeil dans le trou de la serrure. Tous se demandaient ce qui les attendait derrière ce panneau de bois. Une voix les invita à entrer.
KMILLE : Attention devant !!
Une bruyante explosion projeta Kmille contre un mur, tandis qu’une épaisse fumée jaune chassait les adolescents, à peine entrés dans la salle. Kmille se releva avec hâte, admira les dégâts de son expérience et sortit un carnet d’une des poches de sa robe de sorcier. Une plume à papote apparut et commença à noter.
KMILLE : Essai numéro trois. Ne plus jamais mélanger la poudre de pieuvre à du sang de calmar géant. Note à moi-même, demander à la rédactrice-en-chef de réparer mes fenêtres.
La détonation avait effectivement soufflé le verre des vitraux de la pièce, créant un trou béant dans le mur du château. Heureusement, la météo était clémente en ce début de novembre et une légère brise chassa rapidement la fumée jaune hors de la salle. Les élèves qui s’étaient réfugiés à l’infirmerie, la pièce voisine à celle prêtée à Kmille, hésitaient sur le pas de la porte. L'intervenant rangea son carnet et se retourna vers son public. Kmille était grand, ses cheveux mi-longs, bruns et ondulés, étaient noués en man bun. Il portait toujours des robes de sorcier sombres, sa préféré étant celle qui brillait comme de l’émeraude.
KMILLE : Eh bien, entrez ! Ne faîtes pas attention au désordre, je rangerai tout ça à la fin de notre cours. Qui êtes-vous ?
LECTEUR : Euh… les lecteurs de la VIPère, monsieur !
KMILLE : Ah bah oui logique. Allez, on prend tous une chaise rapidement et on va commencer !
Il s’assit sur la première chaise venue et sortit sa baguette.
KMILLE : Vous le savez, l'équipe de votre journal de maison m'a convié afin de vous dispenser des leçons une fois par mois, autour de la magie noire afin de vous éduquer à ses sombres pratiques pour pouvoir les reconnaître et les combattre ! Sortez les plumes à papote !
LECTEUR : Monsieur ? Pourquoi une plume à papote ?
KMILLE : Vous n’avez pas reçu ma petite note dans l'édition précédente ? Oh… suis-je bête ! J’ai oublié de vous l’envoyer. Bon, pour le mois prochain, apportez une plume à papote, elle prendra le cours à votre place, comme ça, votre attention sera fixée uniquement sur moi ! Je dois en avoir quelque part dans un tiroir… mais avec ce désordre, où ?!
LECTEUR : Peut-être avec un Accio, monsieur ?
KMILLE : Bonne idée. Accio plumes à papote !
Sorties tout droit d’un tiroir enfoui sous les décombres de l’explosion, une dizaine de plumes à papote furent distribuées aux personnes présentes. L'intervenant se rassit.
LECTEUR : Monsieur, qu’allons-nous étudier exactement ?
KMILLE : Chaque cours portera sur une forme de magie noire précise. En début de classe, je vous parlerai d’un fait historique, et ce sera à vous d’en déduire la nature précise de magie utilisée dans mon exemple. Nous verrons alors comment la réaliser en théorie et comment la combattre, en pratique. Amusant non ?!
Son assistance était scindée en deux : certains trépignaient d’impatience et souhaitaient commencer le plus tôt possible tandis que les autres se demandaient intérieurement s’ils pouvaient se retirer discrètement.
KMILLE : Trève de bavardages ! Commençons ! En 1689, le Code International du secret magique est signé. Mais il faut attendre trois ans pour qu’il entre en vigueur. Durant ces trois années, les sorciers les plus hostiles au Code ont fait preuve d’une immense créativité afin de continuer à persécuter les Moldus en toute tranquilité. En 1671, un moldu décéda d’un arrêt cardiaque, selon l’avis du médecin moldu. En réalité, c’est la magie noire qui le tua. La victime habitait dans un village semi-sorciers et occupait le poste de tavernier. Il était donc connu de tous les habitants du village… Fah Town je crois ! Un soir, il refusa de servir un client particulièrement ivre. Ce client, c’était un sorcier. Trois jours plus tard, le tavernier était mort. Il venait de réceptionner une livraison de son bijoutier : un splendide collier qu’il comptait offrir à sa femme pour leur anniversaire de mariage. Le livreur, alors qu’il quittait le domicile, entendit un terrible cri qui perça longtemps l’air. Il pénétra à l’intérieur de la maison et tomba sur le cadavre du tavernier, étendu en plein milieu du salon. Il avait le visage vide d’expression et les yeux fermés. De quoi est-il mort ?
La fin du récit de Kmille fut accueillie par le silence.
KMILLE : Lancez-vous ! Personne ne se moquera !
LECTEUR : Le sortilège de la mort ?
LECTEUR : Je crois que la mort est immédiate, donc il n’aurait pas crié.
LECTEUR : Puis le sorcier devait être dans la maison pour le lancer. Le livreur n’a croisé personne, s’ils ont établi un arrêt cardiaque.
Une jeune fille, qui n’avait pas encore pris la parole jusque là, leva la main. Kmille lui accorda la parole.
LECTEUR : Serait-ce le collier ?
KMILLE : Exact !
Il sauta de joie, faisant éclater un feu d’artifices grâce à sa baguette. Il félicita la jeune fille.
KMILLE : Peut-être connaissez-vous le nom qu’on donne à ce collier ?
LECTEUR : Le collier d’opale.
En entendant ces mots, les lecteurs issus de famille de sorciers frémirent. Le collier était tristement célèbre dans le Monde Magique.
KMILLE : Le sorcier qui s’était vu refusé un verre s’est effectivement vengé en remplaçant le collier du bijoutier par le collier d’opale. Les historiens n’ont pas retrouvé de traces de ce collier avant 1671. On attribue donc à ce sorcier la paternité du collier d’opale : Guert Humiss. Depuis, le collier a tué au moins dix-neuf moldus. Il s’est également retrouvé sur les étagères de Barjow & Beurk, la boutique de l’Allée des Embrumes, et a même voyagé jusqu’à cette école ! Il est depuis inoffensif, je vous rassure ! Mais en voilà une réplique. Accio collier !
Le collier fin que portait une lectrice fut attiré par le sortilège de l'intervenant. Il était à deux doigts de décapiter la jeune fille quand Kmille mit fin à sa magie.
KMILLE : Oh pardon ! Je n’ai pas été assez précis… Accio collier d’opale ! Ah, voilà qui est mieux !
La réplique du collier d’opale lévitait parmi l'auditoire.
KMILLE : On sait qui a tué notre victime du jour et par quel moyen. Mais comment un collier peut tuer un homme ? Tout simplement car Guert l’a maudit, en enfermant un puissant sort meurtrier à l’intérieur. Quiconque toucha le collier décéda. Quand je dis toucher, c’est peau contre opale. Guert n’était pas idiot, il ne cherchait pas à mourir en élaborant son stratagème : envelopper le collier dans du papier, ou porter des gants, bloque le maléfice. On connaît donc quelques rescapés, tous des sorciers. Ils ne sont pas morts au contact du collier, la plupart du temps car le contact n’était pas optimal, mais ils passèrent des mois et des mois en guérison à Sainte Mangouste.
Les plumes à papote travaillaient avec ardeur, les lecteurs s’en désintéressant complètement, tous pendus à la bouche de Kmille. La réplique passait maintenant de mains en mains, pour qu'ils admirent le collier.
KMILLE : Oui, la malédiction à l’intérieur était très forte : probablement un dérivé du sortilège de Mort ; mais c’est surtout la manoeuvre qui est très impressionnante : maintenir un sort si puissant dans un objet, certes splendide mais quelconque, est une grande forme de magie puisqu’il faut maîtriser deux sortilèges en même temps, et surtout les maintenir actifs alors que le lanceur n’est plus là. Le sortilège qui permet une telle création a pour formule Conditum. Et voilà la fiche technique du sortilège.
Un parchemin lévita à son tour, s’agrandit par magie et des mots se tracèrent rapidement dessus.
Formule : Conditum
Effet : Enferme un sort à l’intérieur d’un objet
Geste : Tracer un cercle au dessus de l’objet
Durée : Jusqu’à destruction de l’objet
Contre-sort : Aucun |
LECTEUR : Monsieur ? Si je comprends bien, un objet maudit restera maudit jusqu’à sa destruction et ne se désenvoûte pas, en dépit des années et du nombre de victimes, c’est ça ?
KMILLE : Exact. Le seul moyen de vaincre la malédiction est de détruire l’objet. Mais… il existe très peu de façons de détruire un objet maudit, la plupart dépassant de loin vos capacités magiques actuelles !
La cloche sonna. Le bruit qui en émanait était amplifié par le fait qu’un mur de la pièce manquait, réduit en cendres par l'intervenant une heure plus tôt. Agacé par le bruit, Kmille se leva et, d’un coup de baguette, rendit la cloche muette.
KMILLE : Je parlais de quoi ? Ah oui ! Comment détruire un objet maudit. On finira au prochain cours, en décembre. Oh ! Prenez ces parchemins ! Si vous le souhaitez, vous pouvez rendre un devoir afin de gagner des récompenses ! À bientôt !
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À envoyer par hibou à Côme Minier avant le 16 décembre.
Si vous réussisez, selon notre reporter, plus de la moitié de ces exercices, vous remporterez 3 dragées. Serez-vous assez imprudent pour vous y risquer ?
Écriture : Après le cours, vous décidez de vous entraîner à enfermer un sort dans un objet. Racontez l’expérience : quel sort ? quel objet ? quelle utilité ?
Recherches : Indiquez une forme de magie capable de détruire un objet enfermant un maléfice.
Recherches : Dans la saga, vous avez croisé d’autres objets ensorcelés. Donnez trois exemples.