La VIPère

Les gentils sont ceux qu'on porte en haute estime. Ceux qu'on aime. Ceux à qui on veut ressembler. Les adultes sont fiers de les prendre comme exemple. Et les enfants sont heureux de pouvoir montrer qu'ils sont capables de devenir de bonnes personnes. Mais moi, j'ai toujours détesté ce terme. Les gentils. Comme si on pouvait définir une personne en un seul mot. Comme si dès notre naissance, on ne pouvait être que simplement "gentil" ou simplement "méchant". C'est impossible. Insensé. Presque irrationnel. On ne peut pas ranger les gens dans une boîte. On ne peut pas ranger les gens dans une catégorie d'individus. 

Et si moi j'avais envie d'être les deux en même temps ? Vous allez me dire, pourquoi vouloir être méchant ? Personne ne veut être méchant. Eh bien je vous répondrai que c'est simplement une question de point de vue et de perceptions. Évidemment que je ne veux pas être une personne foncièrement mauvaise, même pour moi, ça n'aurait pas de sens. Et d'ailleurs, il me suffirait de regarder la définition du mot "méchant" pour changer d'avis : "Qui fait délibérément du mal ou cherche à en faire, le plus souvent de façon ouverte et agressive". On est bien d'accord, ça ne donne pas envie. À contrario, il me suffirait de tomber sur la définition du mot gentil pour souhaiter le devenir.

Mais encore une fois, ce ne sont que des mots. En réalité, rien n'est ni tout noir ni tout blanc. Je pense que nous ne sommes simplement que des nuances de gris plus ou moins foncé. Ni de bon, ni de mauvais. Juste nous, avec nos qualités et nos défauts. Nos erreurs et nos réussites. Mais est-ce si mal de ne pas vouloir être parfait ? De ne pas vouloir nous conformer à la masse ? Vous croyez que les gentils sont meilleurs que les méchants ? C'est possible, c'est même sûrement vrai dans pas mal de cas. Pourtant, tout gentil possède sa part de méchanceté. Après tout, nous sommes humains. 

Serpentard est bien souvent considéré comme la maison des méchants. À tort ou à raison, libre choix. La VIP également est perçue comme un journal méchant. Je ne suis pas là pour donner mon avis. Vrai ou faux, ça n'a pas vraiment d'importance, et dans tous les cas, je ne serais jamais totalement objective. Serpentard c'est une identité, et notre journal de maison la reflète. Ça plaît, ou ça ne plaît pas, mais ça ne nous empêchera pas de nous exprimer quand même. Le second degré, ce n'est pas seulement une température. Si vous ne savez pas prendre les choses avec un peu de recul, vous n'êtes pas en train de lire le bon journal de maison.