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Grand classique du folklore russe, le conte de Snégourotchka raconte l'histoire d'une petite fille de neige, créée par un vieux couple aimant qui souhaitait, plus que tout, avoir un enfant. Composée uniquement de neige et de glace, elle passe ses journées à jouer avec les enfants du village - mais quand vient le soir, et l'heure du dîner, quand tous rentrent à l'intérieur pour se blottir au coin du feu et manger une soupe réconfortante, la petite fille de neige reste dehors, assise sur sa chaise de glace pour manger sa soupe de glaçons. Parce que, contrairement à Olaf dans la Reine des Neiges, elle sait qu'elle fondra si elle rentre se mettre au chaud.

L'hiver passe, plein de jeux et de froid, mais au fur et à mesure que le printemps approche, Snégourotchka devient de plus en plus mélancolique, de plus en plus effacée... Un jour, les enfants du village l'invitent à jouer avec eux en sautant par-dessus un feu de joie. Et la petite fille de neige, qui a pourtant évité la chaleur du foyer tout au long de sa courte existence, s'élance, puis fond et disparaît dans un dernier souffle glacé. Depuis, chaque hiver, ses parents lui taillent une chaise et une table de glace qu'ils installent devant leur maison dans l'espoir qu'elle leur revienne. Évidemment, elle ne reviendra jamais.

Parfois présentée comme la fille du Père Gel et de l'Esprit de la nature, Snégourotchka symbolise le passage du solstice d'hiver et le retour progressif des beaux jours. Le conte se termine parfois en racontant le retour de la petite fille de neige auprès du Père Gel, qu'elle accompagne chaque année dans sa tournée de cadeaux pour les petits enfants.

Pour ceux qui, au plus fort de l'hiver, sont capables d'affronter le froid, d'avancer sans se plaindre des obstacles placés sur le chemin, de garder en tête leurs objectifs et la certitude que les beaux jours reviendront. Car il est important de se souvenir, même quand les épreuves s'entassent et que la lumière au bout du tunnel semble s'éteindre, que c'est vous qui en contrôlez la lueur : ne perdez pas vos ambitions de vue pour vous perdre dans les ombres.

Pour ceux qui sont capables d'apprécier la beauté de l'hiver le plus rude, le Père Gel apporte des cadeaux, comme une ode à cette nature si belle de danger : des manteaux blancs et épais comme une couche de neige fraîche, des bijoux aussi scintillants que des stalactites au soleil... Car ce qui permet de se souvenir de la lumière au bout du tunnel, c'est aussi le fait d'allumer des torches sur le chemin. Il faut reconnaître chaque petite lueur que l'on croise, du sourire aux grandes victoires, et chérir ce sentiment de réussite partout où on le trouve.

Alors si, comme moi, vous n'êtes pas un grand fan de l'hiver, pensez à la légende de Snégourotchka et songez aux feux de joie que vous allez survoler et au printemps qui approche. Et comme tout Serpentard qui se respecte, gardez la chaleur des beaux jours dans votre viseur - et vos ambitions en objectif.

 

 


Commentaires

1. Le 29 juil. 2023, 22h29 par Carter

Alors ça fait un peu bizarre de lire ça au milieu de l'été... j'avoue que le froid ça m'ferait du bien

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