La VIPère

Le Grinch est un personnage inventé par Dr. Seuss, un auteur populaire de littérature enfantine américaine, connu pour ses histoires pleines de rythme et d'humour. Écrit en 1957, l'ouvrage dénonce la commercialisation de Noël, et appelle les enfants (et les parents) à se souvenir que l'important, pendant les fêtes de fin d'année, n'est pas les cadeaux et les festins, mais le temps passé avec ses proches, famille et amis.

Salué par la critique et adapté de multiples fois a cinéma, l'histoire du Grinch n'est cependant pas sans rappeler un autre classique de Noël : l'histoire d'Ebenezer Scrooge racontée par Charles Dickens dans Un Chant de Noël. Pour ceux qui ne connaîtrait pas ce livre, voici un rapide résumé :

Ebenezer Scrooge est un vieux grincheux avare, pour qui la bonté, la bienveillance ou la charité sont des concepts inconnus. Et, évidemment, le vieil homme déteste Noël. Cependant, en cette nuit du 24 décembre, trois esprits vont venir lui rendre visite : l'esprit des Noëls passés, l'esprit du Noël présent, et l'esprit des Noëls à venir.
Ceux-ci lui montrent les émotions liées aux fêtes de fin d'année, les êtres chers qu'il a délaissés au fil des ans, et la mort solitaire qui l'attend s'il continue de rester ainsi enfermé sur lui-même. Quand il se réveille, terrifié, le lendemain, jour de Noël, Scrooge décide de faire volte-face : il célèbre la fête, fait de multiples dons tout autour de lui, renoue avec sa famille et, le 26 décembre, donne une augmentation à son employé.

Un Chant de Noël est aujourd'hui considéré comme LE classique de Noël par excellence. On lui attribue même la popularisation de l'expression « Merry Christmas ! », utilisée par Scrooge pour saluer ses voisins le 25 décembre à la fin du livre. Mais au-delà de la question des sentiments liés aux fêtes de fin d'année et de la nécessité de ne pas oublier que les êtres aimés sont ce qui compte le plus, Dickens a surtout écrit cet ouvrage, comme beaucoup de ses œuvres, dans un but social.

Ainsi, les souvenirs appelés par l'esprit des Noëls passés dénonce autant l'avarice de Scrooge que le manque d'éducation et de soins accordés aux enfants dans l'Angleterre victorienne et, de manière générale, l'importance grandissante et mortifère de l'argent dans une société en pleine révolution industrielle. Sur ce point, on peut d'ailleurs souligner que le livre est un succès : de nombreux journaux de l'époque rapportent ainsi une hausse générale des dons de Noël après la publication, et plusieurs grands industriels de l'époque décident de se transformer en charitables bienfaiteurs pour les nécessiteux et les employés de leurs usines.

Tout comme Scrooge, le Grinch est ainsi devenu le rappel annuel que, malgré la frénésie qui s'empare des magasins au moins de décembre, ce qui compte le plus à Noël, c'est de partager un moment de joie et de bonheur avec les gens qu'on aime. Une conclusion un peu trop fleur bleue pour la VIPère et le cœur glacé de tous les Serpentard, mais puisque nous sommes partis dans ce registre, permettez-moi de vous dire ceci : c'est avec vous que je suis ravie de passer les fêtes. Il y a un regain d'animation en Salle Commune et ça me fait tellement plaisir de vous voir tous vous impliquer pour notre maison.

Alors oui, ensemble, nous allons voler Noël. Mais ce sera pour mieux le partager avec tous les Serpentard et, peut-être, s'ils sont sages, avec les autres maisons.
 

Joyeux Noël Serpentard ♥